Florence Foster Jenkins

Stephen Frears nous plonge dans le New York des années 1940, à l’époque où, portée par une passion dévorante, la soprano Florence Foster Jenkins décide de s’extraire des salons feutrés où elle a l’habitude de chanter pour se produire sur la scène du prestigieux Carnegie Hall. Seul problème: Florence chante extraordinairement faux, mais personne, ni même son impresario de mari, n’a jamais eu le courage de le lui dire en face…

Moins d’un an après la sortie de «Marguerite» de Xavier Giannoli pour lequel Catherine Frot, impériale, remporta le César de meilleure actrice, Stephen Frears propose sa vision des faits en offrant à Meryl Streep l’occasion d’interpréter l’excentrique cantatrice. Alors que le premier allie un second degré et une liberté artistique à l’anticonformisme ambiant des années folles, le second suit le canevas plus classique du biopic et se montre par conséquent beaucoup plus proche de la véritable histoire de cette artiste hors du commun. Formellement incomparables et antithétiques, ces deux films représentent dans le fond deux manières très différentes de faire du cinéma, mais qui se rejoignent toutefois sur un point: divertir et faire rire. Un pari gagné pour l’un comme pour l’autre.

Florence Foster Jenkins
de Stephen Frears
Royaume Uni, 2016, 1h40