Entre Marx et une femme nue

Equateur | de Camillo Luzuriaga |


Un conseil, ouvrez toutes grandes vos mirettes et vos oreilles! Foisonnant, drôle, mordant, nostalgique, acerbe, Entre Marx et une femme nue va sans nul doute faire événement! Parent pauvre du cinéma, l’Equateur a accouché en la circonstance d’une tragi-comédie savoureusement iconoclaste. Dans ce qui est son deuxième long métrage, Camillo Luzuriaga enterre joyeusement les illusions révolutionnaires chères aux intellectuels sud-américains des années soixante: un écrivain, un brin bouffon mais sincère, décide d’écrire un livre sur lui-même et ses amis qui, jadis, s’engagèrent au nom du Parti communiste. Sur un mode à la fois tendre et carnavalesque, voire onirique, il se remémore le grand rêve de la révolution, une sinistre farce de l’Histoire, mais encore très attirante, eu égard à la situation qui prévaut au jour aujourd’hui!
ENTRE MARX Y UNA MUJER DESNUDA, Equateur, 1996, couleur, 90min; programme n°53