Deux Anges

Iran |
Cannes 2003, Semaine de la Critique |
de Mamad Haghighat |



Dans une petite ville sainte en Iran, un homme très pieux bat très violemment Ali, son fils unique. Se sentant coupable, il se rend au mausolée pour confesser sa faute. Dans l’intervalle, Ali s’enfuit dans le désert où il entend de la musique pour la première fois de sa vie. C’est un berger qui joue du Ney, une flûte traditionnelle en roseau. Bouleversé, Ali découvre sa vocation: il sera musicien. Bravant l’interdiction de son père, qui considère la musique comme un péché, il part pour Téhéran. Pour son premier long-métrage de fiction, Mamad Haghigat, journaliste et grand spécialiste du cinéma iranien, se confronte avec une belle évidence à l’un des sujets les plus controversés de la culture islamique, la musique. Il est écrit dans un ancien texte persan que lorsque Dieu voulut faire pénétrer l’esprit dans le corps d’Adam, il demanda aux anges de jouer de la musique. De leur côté, les intégristes brûlent les partitions, détruisent les instruments… L’art peut-il être compatible avec la religion?
DEUX FERESHTE, 2003, couleur, 1h20, programme n°119