En quatre longs-métrages, Wayne Wang porte un regard tout d’acuité sur l’immigration chinoise. Exilé aux Etats-Unis, le cinéaste hongkongais met en perspective son premier thriller «Chan a disparu» (1982) et sa première réussite à Cannes «Dim Sun» (1985) avec ses deux derniers films «La Princesse du Nebraska» et «Un Millier d’années de bonnes prières». Et voici quatre histoires qui touchent au cœur: deux hommes recherchent un magot mystérieusement disparu; une veuve de 62 ans rentre en Chine; la jeune Sasha va avorter à San Francisco; et Yilan accueille son vieux père venu de Pékin. En 35 mm ou en numérique, l’auteur de «Smoke» et «Brooklyn Boogie» exprime les différences culturelles avec une mise en scène virtuose et des dialogues d’une incroyable justesse. Au passage, il ne se prive pas de pulvériser l’image de la femme chinoise relayée par Hollywood: elle n’est ni armée de sabres, ni allumeuse!
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Article écrit par Raphaël Chevalley et paru dans les quotidiens L’Express et L’Impartial
