Breaking the Waves

de Lars von Trier |
avec Emily Watson, Stellan Skarsgard, Katrin Cartlidge; Jean-Marc Barr, Adrien Rawlins; etc.

Le quatrième long métrage de l’auteur de «Europa» est sans doute le «grand film de la compassion» qui illumine d’une lumière étrange le discours amoureux «transi» de nos années nonante. Jeune fille faussement frêle, Bess McNeill (Emily Watson) épouse le solide Jan (Stellan Skarsgard), un ouvrier qui travaille sur une plate-forme pétrolière. Suite à un accident, Jan revient paralysé. Pour le faire revivre, le remettre sur pied (au sens propre et figuré de l’expression), Bess croit en la force de l’amour qu’elle ressent; sa foi «non religieuse» est irrémissible: pour garder en vie Jan qui agonise, elle va jusqu’à réaliser le vœu de son mari qui lui demande de se donner à d’autres hommes. Faisant corps avec la conviction de son héroïne, Lars von Trier ne met jamais en doute la légitimité de ses actes, lui accorde au contraire une confiance absolue qui donne au film une force extraordinaire.
Danemark, 1996, couleur, 2h38; programme n°66