Binjip – Les Locataires

Corée du Sud |
Venise 04, Lion d’argent (meilleur réalisateur) |
de Kim Ki-duk |


Malgré la crise, la Corée du Sud reste toujours la cinématographie la plus excitante du moment. Les films signés Im Kwon-taek, Bae Yong-kyun, Park Kwang-su ou Hong Sang-soo font les riches heures des festivals les plus prestigieux. Parmi ces cinéastes de grand talent, Kim Ki-duk occupe une place à part. Ancien «marine», l’auteur de «Printemps, été, automne, hiver… et printemps» (2003) a abandonné la soldatesque à la fin des années quatre-vingt pour se vouer dans un premier temps aux arts plastiques. Dès 1996, il entame une carrière cinématographique prolifique, tournant souvent deux films par année qui frappent à chaque fois par leur profonde originalité. Histoire d’amour très singulière, «Binjip» ne fait pas exception… Au guidon d’une moto rutilante, Tae-suk sillonne les rues des quartiers huppés de la ville. Le jeune homme a mis au point un stratagème qui lui permet de repérer les villas dont les propriétaires se sont durablement absentés. Ravi, Tae-suk s’y installe alors pendant quelque temps. Tout bascule le jour où il découvre dans l’un de ses palaces occasionnels une femme battue par son mari…
BINJIP, 2004, couleur, 1h35, programme n°127