Béliers

Cannes 2015, Prix Un Certain Regard
de Grímur Hákonarson
avec Sigurður Sigurjónsson, Theodór Júlíusson, Charlotte Bøving, etc.

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Primé à Cannes dans la section Un Certain Regard, le deuxième long-métrage du cinéaste islandais Grímur Hákonarson commence comme une comédie pastorale pour se conclure sur une note aussi poétique que délicate. Dans une vallée perdue au nord de l’Islande, au cœur de paysages volcaniques à couper le souffle, deux frères sexagénaires s’affrontent dans le cadre d’un concours agricole destiné à élire le plus beau bélier de la région. Les deux frangins, qui ne se parlent plus depuis des années, vont être contraints de se réconcilier à la suite d’un drame. En examinant de plus près l’ovin victorieux, Gummi, le cadet et médaillé d’argent de la compétition, soupçonne en effet que le lauréat est atteint de la tremblante du mouton, une maladie contagieuse incurable importée des siècles auparavant par des spécimens britanniques. Las, ce diagnostic se confirme et les autorités sanitaires décident de faire abattre tous les troupeaux de l’île, sonnant le glas d’une longue agonie pour leurs propriétaires…

Avec des accents élégiaques, «Béliers» prend la forme d’un adieu émouvant à un mode de vie ancestral et célèbre l’art des cinéastes scandinaves à traiter leurs sujets frontalement, sans jamais faire l’impasse sur la beauté des images.
HRÚTAR, Islande, 2015, couleur, 1h33, programme n°200 et programme n°01