Avanti

En présence de la réalisatrice | Namur, Prix Découverte | Soleure 2013, nominé pour le Prix du public
de Emmanuelle Antille
avec Hanna Schygulla, Nina Meurisse, Miou-Miou, Jean-Pierre Gos, etc.

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Représentant la Suisse à la prestigieuse Biennale de Venise en 2003, Emmanuelle Antille est une plasticienne et vidéaste suisse qui a acquis depuis lors une réputation internationale, connue pour ses installations qui démultiplient et renouvellent notre point de vue sur les rituels claniques de notre société contemporaine. Mettant souvent à contribution les membres de sa propre famille, Antille accorde au thème de la relation entre mère et fille une grande importance (comme en témoigne l’une de ses dernières créations, l’admirable «Strings of Affection»). Portée par ce thème fondateur, elle aborde aujourd’hui un cinéma en apparence plus «classique», qu’elle voit comme une sorte de creuset émotionnel, à même de porter à incandescence sa démarche d’artiste… Délaissant son job alimentaire, Léa (Nina Meurisse) passe son temps à filmer en cachette sa mère Suzanne (Hanna Schygulla) atteinte de troubles mentaux, au point que son père (Jean-Pierre Gos) a dû la placer dans une clinique psychiatrique. Un jour, Léa emmène sa mère dans l’ancienne maison familiale, histoire de trier quelques souvenirs de famille avec sa tante, Catherine (Miou-Miou), qui voit cette excursion proustienne d’un mauvais œil. Au retour, Léa ne peut se résoudre à laisser rentrer Suzanne à la clinique; la jeune femme l’entraîne alors dans une fugue majeure, se refusant à la considérer comme «une malade», ce qu’elle devra bien finir par admettre… Dans un rôle exigeant tout un art de la nuance, l’ancienne égérie de Fassbinder se révèle absolument bouleversante.
Suisse / Belgique, 2012, couleur, 1h22, programme n°180