Ava

NIFFF 2017, Films of the Third Kind, Open Air
Cannes 2017, Prix de la Semaine internationale de la critique et Palm Dog
de Léa Mysius
avec Noée Abita, Laure Calamy, Juan Cano, etc.

Diplômée de la Fémis, Léa Mysius n’a pas tardé à tourner «Ava», un premier long-métrage qui fait montre d’un talent très prometteur. Après avoir coscénarisé «Les Fantômes d’Ismaël» d’Arnaud Desplechin, la réalisatrice française a fait le voyage de Cannes avec ce premier film libertaire et frondeur, qui répond aux trois critères «F-rated»! A 13 ans, Ava est atteinte de rétinite pigmentaire. En vacances au bord de l’océan, elle apprend qu’elle va perdre la vue. Sujette à des migraines, elle ne supporte plus les conquêtes sexuelles de sa mère et s’évade sur la plage, où elle croise un jeune gitan et un chien noir (qui s’est vu remettre la Palm Dog à Cannes)…

Réalisé à partir d’un scénario que Léa Myisus a écrit dans la pénombre parce qu’elle souffrait de migraines ophtalmiques, «Ava» respire la fougue de la jeunesse et démontre autant de sensibilité que d’intelligence dans la mise en scène. Grâce à un tournage en pellicule 35mm, le film s’assombrit à mesure qu’Ava perd la vue et la cinéaste en tire un compte à rebours restituant l’émancipation de son héroïne aux prises avec une société policée en pleine déliquescence. Surgissent alors des images cauchemardesques qui rendent avec toute l’ambiguïté requise le bouillonnement intérieur d’Ava.
France, 2017, couleur, 1h45, programme n°214