Amarcord

de Federico Fellini |
avec Magali Noël, Armando Brancia, Ciccio Ingrassia, Pupella Maggio, Bruno Zanin, etc.

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      Avant d’être le chef-d’œuvre que l’on sait, «Amarcord» («je me souviens», en dialecte romagnol) est le fruit d’une rencontre, exceptionnelle, entre deux créateurs originaires de la même région (aux environs de Rimini). En effet, Fellini et le scénariste Tonino Guerra entretiennent un rapport identique avec la mémoire; métamorphosant le passé en une présence hallucinée, insaisissable, irréelle.

      Au-delà de la reconstitution d’un temps de la jeunesse qui appartient autant à Guerra qu’à Fellini, Amarcord établit des rapports passionnants entre le ridicule du fascisme des années trente, l’indolence de la vie de province et l’impuissance agressive de l’adolescence.

      Se dévoile alors le projet intime que poursuit l’œuvre: une revanche esthétique, certes différée, contre la plate et bouffonne imitation du «réel italien» donnée par Mussolini et consorts.

      Italie, 1973, couleur, 2h07; programme n°17