de Wim Wenders |
avec Rüdiger Vogler, Yella Rottländer, Liza Kreuzer, Edda Köchl, Hans Hirschmüller, etc.
Quatrième long métrage et premier film tourné en 1973-74 sur un scénario personnel et en noir et blanc, «la couleur du voyage, de la recherche de soi et du hasard», selon le futur auteur des «Ailes du désir» (1987). Avant de rencontrer l’enfant, l’adulte, au cours d’un prologue essentiel à la compréhension du film, erre au gré d’une Amérique qui, à ses yeux, devient peu à peu «sans objet». Alors qu’il veut «réintégrer» son Allemagne natale, Philip Winter (Rüdiger Vogler) rencontre à l’un des guichets de l’aéroport de New York la petite Alice et sa mère Lisa, deux compatriotes bloqués comme lui par une grève des contrôleurs aériens. Le lendemain, Philip se voit confier Alice par Lisa qui le charge de ramener sa petite fille en Hollande, Mais une suite d’actes manqués entraîne l’homme et l’enfant dans un vagabondage magnifiquement incertain sur le sol allemand, à la recherche d’une grand-mère très hypothétique… Entre l’adulte paralysé par le passé et l’enfant résolument tourné vers l’avenir se noue une relation tendre et complice que Wenders rend à merveille.
ALICE IN DEN STÄDTEN, 1974, RFA, noir et blanc, 1h50; programme n°79
